A deux reprises, en page Débats, respectivement le mercredi 20 et le mardi 26 avril, Le Temps a publié l’avis pondéré et nuancé d’un spécialiste en immunologie de transplantation, M. Vincent Aubert, et d’un théologien éthicien, M. Denis Müller, au sujet de la loi sur la transplantation, objet du vote référendaire du 15 mai prochain.
L’un comme l’autre déplorent, sur le plan éthique, l’affaiblissement de la notion de « don » contenue dans la disposition légale nouvelle. Ils relèvent d’ailleurs très justement que la nouvelle législation ne va pas faire disparaître la pénurie d’organes et se demandent dès lors s’il est éthiquement normal de sacrifier la belle notion de don, acte volontaire et conscient, au profit d’une solidarité un peu « forcée », parce qu’on ne peut exclure quelques « pressions externes ».
Suzette Sandoz, ancienne conseillère nationale